Samedi 1eroctobre, Les Vieilles Charrues de Karez fêtaient leur 25èmeanniversaire à Central Park. Pour accompagner le « patron » Jérôme Tréhorel dans cette folle aventure, des bénévoles de Carhaix et de New York, mais aussi l’ami de longue date : Matthieu Chedid. « M » a immédiatement répondu présent ainsi que quelque 4000 festivaliers dont un bon tiers d’américains. Un succès annoncé ?   


Les Vieilles Charrues à New York : le rêve se réalise enfin ?
Jérôme Tréhorel.
C’est fou, c’est énorme. Ce qui se passe aujourd’hui est juste incroyable. Mais je crois que je ne réalise pas vraiment. C’est demain au réveil que je vais comprendre ce qui est en train de se passer ici aujourd’hui. Je suis sûr que je vais me demander si j’ai rêvé ou si c’était bien vrai. Mais pour l’instant, je dois rester attentif jusqu’à la fin.

Qu’est-ce qui vous touche le plus au moment où l’on se parle ?
C’est de voir cette scène surmontée de cette immense bannière à l’effigie des Vieilles Charrues planer au-dessus de Central Park. Je n’en reviens pas. Cela me touche énormément. Et tous ces arbres autour avec au loin les buildings… C’est magnifique.

Avez-vous douté de voir un jour les Vieilles Charrues se poser à New York ?
Non, jamais. Il y a des particularités à New York. Les règlements ne sont pas les mêmes. On a marché sur un fil mais on n’avait pas le choix. Il fallait que cela se fasse.

Comment se sont passées ces dernières semaines ?
Un travail phénoménal a été entrepris par les équipes. Les bénévoles de BZH New York se sont mutés en vrais organisateurs d’événements. Il y a quatre à cinq poumons redoutables ici (rires). Tous les participants ont eu un vrai coup de cœur et un grand respect pour l’événement. Tous ont compris l’esprit des Vieilles Charrues en développant une énergie extraordinaire. Avec les cinquante-cinq personnes venues prêter main forte de Carhaix, nous avons formé comme un cocon.

Et vous concernant ?
Cela a été une grosse semaine. Je suis arrivé mardi dernier après une première venue il y a quinze jours. Entre les deux, on a beaucoup travaillé par Skype. Je me suis calé à l’heure américaine. C’était donc du 8 heures – 3 heures du matin dans une ambiance de folle alchimie. Les vacances familiales ont été écourtées mais ce n’est que partie remise.    

Matthieu Chedid a-t-il répondu rapidement à votre invitation ?
Cela a été « oui » tout de suite. On se connaît, on se fait confiance. Il y a une belle complicité entre nous. Avec M, c’est presque fusionnel. De plus, il vient souvent en Bretagne.

Et côté américain, que retenez-vous de cette aventure ?
Ils ont été supers avec nous. Ils nous ont fait confiance. Ils nous ont dit OK, on va vous accueillir chez nous.

Concernant le budget, avez-vous atteint vos objectifs  et combien l’événement vous a-t-il finalement coûté ?
Nous sommes dans une enveloppe de 300 000 dollars. On va refaire les comptes mais on ne devrait pas être loin du but. Les équipes ont galéré au début mais on a fini par trouver des solutions en sachant que nos sponsors sont français et américains. On a aussi des VIP qui sont devenus nos sponsors. Cela nous a aidés. Et on est resté bien soudé.    

Le tout sans une goutte de pluie
Quatre mille personnes réunies dont un tiers d’Américains. C’est un rêve les yeux ouverts, une parenthèse enchantée. Avec les Vieilles Charrues, il ne peut y avoir de pluie à NY.

Allez-vous revenir ?
Ce n’est pas prévu pour le moment mais nous nous sommes fait de nouveaux amis. On va se revoir et continuer d’échanger y compris à travers nos artistes. Mais une chose est sûre, c’est que cela va être un énorme vide la semaine prochaine. Si j’avais eu vingt ans de moins, je serais resté ici.  Mais regardons déjà aujourd’hui ce qu’il y a dans le regard des gens.

New York, le 1er octobre 2016
Propos recueillis par Marie Le Blé

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