Cette histoire de suppression des emplois aidés, telle que proposée par le gouvernement Macron, illustre à merveille la situation économique de la France. Et par effet de bord, de la Bretagne. Celle d’un pays dont l’équilibre repose sur des emplois sous-payés, voire pire, pas payés du tout. On appelle ça pudiquement du bénévolat…


Reconnaître qu’une bonne partie de notre économie repose sur des salaires sponsorisés par l’état, des charges réduites sur le Smic, des tiers-temps et autres mi-temps, met en lumière une chose inquiétante : que 
le « système D » est au pouvoir depuis un bon bout de temps en l’absence de vraies réformes. Et qu’au final, la France a un coût du travail pas si éloigné de celui de la Chine… Heureusement, au vue des reportages télé de ces 8 derniers jours, il semble ce soit nos mairies qui en profitent le mieux. Elles n’ont malheureusement trouvé que ça pour palier à la baisse des subventions décidées par l’Etat central.

Pire, dans certains secteurs, c’est carrément le travail gratuit – le bénévolat donc – qui est la pierre angulaire de l’activité. Prenez les festivals. Qui oserait monter un festival de musique sans l’aide de bénévoles ? Pas Mathieu Pigasse manifestement, qui, déjà propriétaire du Monde, de Libé, du Nouvel Obs et des InRocks, et après avoir racheté Rock en Seine (Paris), fait perdurer le système des bonnes âmes. Mais là où çà coince, c’est que ces fameux bénévoles ont été bien moins nombreux cette année, trouvant sans doute que travailler à l’œil pour un banquier & patron de presse millionnaire, c’était un peu exagéré. Résultat, en 2017, la baisse des bénévoles s’est traduite pardes heures d’attente aux toilettes et une bonne dose de patience pour manger aux rares restaurants du festival. Pourvu que côté VIP, tout se soit bien passé ! Et, effet induit de tout çà, une fréquentation en baisse… Bon, ceci dit, la programmation y était sûrement pour quelque chose.

Gageons que la véritable révolution macronienne sera l’équation « travail = salaire ». Ça semble très bien fonctionner pour les cadres supérieurs et les directions des grands groupes. Mais comment font-ils ?


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